vendredi 27 mai 2016

Nouvelle vie

Dernier article !

Ce blog raconte le déroulement de ma dernière année d'activité professionnelle. Je serais heureux qu'il puisse aider certains futurs retraités. Je passe, malgré tout, maintenant à autre chose, un nouveau blog plutôt orienté vers la spiritualité.

Je vous y attends avec impatience !





Merci à toutes celles et à tous ceux qui se sont intéressés à ma fin de carrière !


vendredi 15 avril 2016

Jour J – Enfin libre !

Un grand moment de liberté !




Enfin ! Me voilà libre !
J'ai définitivement quitté mon bureau aujourd'hui vers 11h30 comme prévu. La dernière fois que j'ai ressenti un tel vent de liberté, remonte aux premiers jours de ma vie d'étudiant. Après plusieurs années d'internat, lorsque j'ai enfin pu habiter chez moi, j'ai conquis la liberté de vivre comme je voulais. Cela m'avait semblé bon ! Comme aujourd'hui !






dimanche 6 mars 2016

J-47 – Fin du voyage

Cette longue traversée vers la retraite touche à son terme. 
Le rivage révèle enfin son relief à l’œil nu. 
Les plages et les falaises se dessinent. 

Il me reste tout de même encore six semaines à tirer sur ce fichu rafiot. La vie à bord est de plus en plus insupportable : le bruit, l'inconfort, les rats, les odeurs, l'humidité, la promiscuité, l'eau rationnée, croupie et verdâtre malgré le vinaigre, la nourriture avariée, le scorbut.




Oups ! j'allais m'abandonner à une caricature. La cantine n'est certes pas terrible mais fort heureusement on n'en est pas encore là. N'empêche que mon impatience s'intensifie d'heure en heure et que je fantasme comme un enfant à la veille de Noël. Cet état de nervosité n’échappe pas aux autres marins. Ceux qui repartiront avec le vaisseau après mon débarquement voudraient bien être à ma place. Comme je les comprends ! Même si mon travail m'a apporté certaines satisfactions  – Voir : J-343 – Les bons côtés de mon job actuel – je n'en attends plus rien aujourd'hui et j'ai hâte d'en finir. L'aventure est ailleurs !
Quelques dispositions ultimes s'imposent pourtant encore pour passer honorablement l'épreuve des derniers jours : organiser les solennités d’adieu, ranger mon bureau, nettoyer mon ordinateur... Et le plus important : prendre soin de moi.


PRENDRE SOIN DE SOI

L'étape finale est sélective. Comme dans une épreuve sportive, l'enjeu est de rester concentré et en bonne forme jusqu'au bout. Il faut tenir jusqu'à la fin de la partie, même si le maintien au travail est désormais ressenti comme une forme de détention. C'est, plus que jamais, le moment de s'offrir de petits plaisirs pour calmer son impatience. L'estime de soi est également à cultiver méthodiquement.


FAIRE SES ADIEUX

Je ne ferai pas de pot de départ car la nature de mes relations avec mon employeur  – Voir : J-386 – Bonjour ! –  entacherait un tel cérémonial d’une hypocrisie inacceptable. Je n’ai pas pour autant l’intention de partir sans partager un moment de convivialité avec mes collègues de travail. J’ai prévu un déjeuner privé en dehors du bureau avec les plus proches d’entre eux. J’organiserai, pour un cercle un peu plus large, une petite bouffe sur le tas, genre beaujolais charcuterie. Mais cela restera dans le cadre d’une assistance restreinte, à huis clos, sans discours, ni trompettes.


LAISSER PLACE NETTE
Même si le nettoyage relève de la vie pratique, c’est important. Je me suis réservé le temps nécessaire pour faire place nette. J’ai déjà rapatrié à mon domicile l’essentiel de mes dossiers et affaires personnelles. Je laisserai sur place la déco de mon bureau, notamment mes photos personnelles du parc de Versailles. Je ne veux pas les garder car elles sont trop liées à mon univers de travail. Je les ai léguées à un collègue qui semble enchanté de les récupérer.
Il me restera une dernière chose à faire : le nettoyage soigneux de mon ordinateur sans rien oublier. Penser non seulement à effacer définitivement (pas seulement envoyer à la corbeille) tous les fichiers personnels mais également les mots de passe enregistrés, les favoris, les historiques de navigation, les cookies, etc.
Enfin je programmerai sur ma messagerie un message de réponse automatique aussi neutre que possible, du genre : Votre message ne peut aboutir car Prénom NOM ne fait plus partie du personnel de Nom_Société.


ET PUIS ADIEU TAF !...

samedi 13 février 2016

J-69 – Mes conseils avisés revisités



Après 10 mois d’un laborieux cheminement vers la retraite, j’ai cru bon de revoir mes conseils avisés. Vous les trouverez ici enrichis d'une vision de l'avenir rendue plus lucide par la proximité de la fin du voyage.




samedi 16 janvier 2016

J-97 – Terre !





Il en va de l'approche de la retraite 
comme des grandes expéditions maritimes...






Ne manquez surtout pas de lire (ou de relire) Rouge Brésil, admirable récit historique de Jean-Christophe Rufin, car il en va de l'approche de la retraite comme des grandes expéditions maritimes d'autrefois. La haute mer laisse au voyageur tout loisir pour fantasmer, pour idéaliser sa future vie à terre et pour concocter des projets mirobolants. Cela ne résiste hélas jamais au fameux cri de la vigie : « Terre ! » A cet instant, la terre n'est qu'une ombre subtile qui souligne l'horizon, imperceptiblement. Ce tout symbolique présage suffit pourtant à faire basculer le navigateur du rêve à la réalité, brutalement. Il va lui falloir prendre pied sur une terre inconnue.



Entrer dans le millésime de la retraite et franchir le seuil des J-100 jours aura été mon cri de la vigie. Tout au long de ma croisière hauturière – entendre depuis que je me suis embarqué à destination de la retraite – je me suis représenté l'atterrissage – la retraite – comme un grand soleil qui inaugurerait une vie professionnelle nouvelle et enfin réussie. J'ai élaboré de doctes business plans pour prendre enfin ma revanche sur la vie. Mais voilà qu'au pied du mur, l'énergie me manque. C'est que je n'avais pas suffisamment médité l'expérience des explorateurs. Avant de songer à monter une expédition de quelque envergure à l'intérieur des terres, ils se dotent toujours d'une base de vie, d'un cantonnement, voire d'un camp retranché. J'ai commis l'erreur de sauter cette étape. Peut-être mes projets n'étaient-ils pas, par nature, trop ambitieux mais ils étaient certainement très prématurés. Je n'ai certes pas trop à me préoccuper des vivres, ni de l'eau douce, ni même (encore que...) d'une protection contre d'éventuels assaillants, bêtes sauvages ou indigènes hostiles. Cependant, même si j'évolue dans un monde d'un autre type, l'analogie coloniale reste féconde. Elle mérite d'être gardée à l'esprit pour guider mon action.

Je livre ici le fruit de mes premières élucubrations.

AVANT

Précaution élémentaire : j'ai pris soin de rassembler mes relations professionnelles autour d'un compte LinkedIn. J'ignore si j'en aurai besoin ou non, mais ce réseau fait maintenant partie de mon arsenal. Une fois à la retraite, je n'aurais sûrement pas été en capacité de le constituer. Il fallait le faire tant que je bénéficiais encore d'une identité professionnelle présentable. C'est facile, c'est gratuit et cela permet de rester crédible au-delà de la retraite. Ne pas oublier : c'est le service minimum du community management.

PENDANT

Entre mon ancienne vie et ma nouvelle vie, j'interposerai, si possible, deux semaines au bord de la mer en guise de phase transitoire.

APRES

Je veillerai à ne pas sombrer dans l'inertie, la procrastination, ni l'oisiveté afin de me prémunir d'une déqualification (disqualification ?) prématurée mais je veillerai aussi à ménager mes forces. J'éviterai de prendre des engagements inconsidérés et prématurés. Je pratiquerai une saine gestion de mon temps : voir J-211 – Le temps passe....

Je prendrai le temps d'organiser mon espace. C'est l'un de mes plus gros soucis : où donc me réfugier lorsque j'aurai perdu la jouissance du bureau que mon employeur met aujourd'hui si obligeamment à ma disposition ? Nous sommes trop petitement logés pour que je puisse accaparer une pièce entière pour mon usage personnel. Ce n'est pas si grave. L'aménagement astucieux des petits voiliers habitables ou encore celui des wagons-lits montrent qu'il doit bien y avoir une solution.

Je prendrai le temps d'organiser mon environnement numérique. Cette préoccupation, que l'on pourrait croire subalterne, est en réalité très importante. Aucun projet ne peut être conduit sereinement sans un système informatique fiable, des données sécurisées et une ergonomie conviviale. C'est pourquoi, dans toute la mesure du possible, je me démarquerai des produits Microsoft. Cette société n’innove plus aujourd'hui en effet que pour emmerder ses utilisateurs captifs !

PLUSIEURS MOIS PLUS TARD

Lorsque tout cela sera en place, alors seulement, envisagerai-je peut-être enfin des projets plus sérieux, des expéditions exploratoires à l'intérieur des terres inconnues.



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Précision :
Les visiteurs les plus assidus de ce blog n'ont pas manqué de remarquer que ma date de départ à la retraite avait été avancée de quelques jours. Ceci est dû à la complexité du calcul de mes droits à congés. De nouveaux recalages sont encore susceptibles d'intervenir d'ici le jour J.




jeudi 31 décembre 2015

J-113 – Bilan statistique fin 2015

2029 pages ont été visitées depuis l’ouverture de ce blog le 7 avril 2015.
15 articles ont été publiés et ils ont donné lieu à 9 commentaires.

Les pages ou articles les plus visités ont été les suivants :
Mes conseils avisés (272 visites)
Qui suis-je ? (233 visites)






mercredi 25 novembre 2015

J-149 – Racisme et vendredi sanglant

Ça commence par le chagrin et la colère. Dans les jours d'après, l'émotion s'apprivoise, petit à petit. Le sommeil s'améliore. Vient alors le temps de la réflexion, voire celui de l'action. L'action politique n'est pas dans ma nature. Je suis trop jaloux de ma liberté pour m'inféoder à un quelconque parti. 


Mes racines sont gaullistes. Mais le gaullisme a-t-il un sens sans De Gaulle ? Ce que ferait De Gaulle, je l'ignore autant que n'importe qui. Une seule chose est certaine : cela surprendrait tout le monde. Mais que faire alors ? Entre le silence et la parole, j'ai hésité. Pourquoi rajouter mon grain de sel ? On entend déjà tout et n'importe quoi. Je suis si peu audible, ma voix se perdra. 

Pourtant, même dans le désert, en dépit de tout, je prêche encore. 
Car qui ne dit mot consent, qui se tait est complice.

Je ne peux pas consentir à ce qu'une personne paisible, dont on ignore tout, soit agressée, même verbalement, sur les seules bases de son physique et de son habillement. Certains prétendent hélas, de cette ignoble manière, venger les morts, même à Versailles. Quelle connerie ! Quelle abjection ! Quelle lâcheté ! Ça s'appelle le racisme, mot employé pour une fois dans son sens le plus précis.

Pour autant, je ne peux pas laisser dévoyer à l'envi le sens du mot racisme. Attendre d'un étranger un minimum de respect pour le pays qui l'accueille, pourquoi pas un peu de gratitude, n'est pas du racisme. Ce n'est pas non plus du racisme que de refuser qu'un nouvel arrivant nous impose sa culture, sa religion et son mode de vie. Que dire de sa barbarie ? Ce n'est toujours pas du racisme que de vouloir réintégrer dans le territoire de la République ces zones de non-droit qu'il ne faut pas stigmatiser mais dans lesquelles, depuis plus de 30 ans, dans le déni de l'évidence, on laisse complaisamment fermenter un poison mortel. Ce n'est enfin pas du racisme que de refuser que des pans entiers de l'histoire de la France soient travestis à des fins de propagande. 
C'est juste un brin de bon sens populaire !


PRAY FOR PARIS !